Réponse Urgence : conseils pratiques pour la procédure d’urgence

La question est précise, la réponse souvent moins évidente : « en cas de déclenchement d’alerte, que se passe-t-il ? ». La partie équipement et technologie focalise généralement l’attention dans un projet de Protection Travailleur Isolé, alors que la réponse d’urgence constitue l’autre moitié de la solution. Pour rappel, l’employeur a l’obligation d’organiser les secours.

La réponse d’urgence s’appuie sur une organisation qui assure la réception de l’alerte et prend immédiatement les mesures nécessaires, en particulier l’appel aux services d’urgence, suivant une procédure définie.

Il est important d’avoir à l’esprit le contexte dans lequel est appliquée la procédure d’urgence : stress, collaborateur en danger au téléphone et utilisation d’applicatifs (pour géolocaliser le collaborateur en danger notamment). La procédure est donc comme une check-liste que les pilotes d’un avion appliquent en cas de problème technique : elle a été mûrement réfléchie au préalable et guide celui qui gère l’urgence.

Faire simple et limiter les décisions

On se trouve parfois face à des logigrammes essayant d’envisager toutes les situations : ‘à partir de 18h’, ‘si l’équipe de nettoyage est sur site’ ou d’autres alternatives qui nécessitent une interprétation et donc un risque d’erreur. Chaque erreur, c’est du temps de perdu.

Le plus efficace est d’établir une procédure d’urgence en quelques étapes, à appliquer systématiquement, l’une après l’autre. Il est alors parfois nécessaire de simplifier l’organisation et la manière de gérer une alerte.

Impliquer un nombre restreint de personnes dans la procédure d’urgence

Une procédure d’urgence comprend principalement deux types de personnes susceptibles d’être appelées : pour intervention et information.

  • Les personnes pouvant intervenir sont à proximité immédiate du collaborateur et peuvent donc porter rapidement secours. Elles figurent dans les premiers niveaux de la procédure.
  • Les personnes à informer font généralement partie de l’encadrement. Elles jouent également un rôle important dans la procédure car elles peuvent donner des informations essentielles sur le lieu où se trouve le collaborateur en danger, en particulier concernant l’accès.

L’expérience de la réponse d’urgence montre qu’au-delà de quelques personnes impliquées, donc théoriquement toujours joignables, la fiabilité de la procédure diminue considérablement : « je ne suis pas atteignable en ce moment, mais de toute façon, il y en a d’autres sur la liste ». Après quelques mois, tout le monde adopte le même raisonnement. La responsabilité a été diluée.

Une procédure d’urgence comporte donc au maximum 4 à 5 personnes à contacter.

Ne pas placer d’intervenants externes au cœur de la procédure

Certaines sociétés intègrent dans la procédure d’urgence l’intervention préalable d’un agent de sécurité ou d’un autre collaborateur dans la région. L’objectif est essentiellement de permettre une « levée de doute » (vérification du caractère réel de l’alerte) sur site.

Cette « sécurité » supplémentaire allonge en définitive le délai d’intervention des services d’urgence : l’envoi d’un collaborateur reste aléatoire (disponibilité, temps pour arriver sur site) et aucune société de sécurité (télésurveillance) ne peut raisonnablement s’engager contractuellement sur un délai d’intervention court. C’est également implicitement admettre que le déclenchement d’une alerte est sujet à caution et donc jeter le doute sur l’ensemble de la solution.

Une solution PTI DATI performante permet de différencier très rapidement une fausse alerte d’une alarme réelle, en combinant technologie, réponse d’urgence professionnelle et formation des Travailleurs Isolés.

Prévoir l’accès au site

Lorsque les services d’urgence doivent intervenir, l’accès au site peut être problématique : portail fermé, chemin d’accès inconnu, sont autant de temps perdu alors que chaque minute compte.

L’accès au site peut être facilité en transmettant simplement les informations utiles aux services d’urgence (chemin d’accès, code, accès sécurisé à une clé) ou en adaptant l’accès. Des solutions simples et peu coûteuses existent.

Mes conseils pour réussir votre projet Protection Travailleur Isolé

  • Mettre en place une procédure d’urgence simple et linéaire
  • Ne pas hésiter à faire évoluer la procédure et à la compléter dans une seconde phase