La géolocalisation est une fonction essentielle dans une solution pour la Sécurité des Travailleurs Isolés, et de loin, un des volets les plus complexes du projet : choix de la technologie, caractéristiques techniques et mode d’utilisation vont déterminer la performance globale et conditionner en partie l’acceptation par les collaborateurs.
Idée reçue : la géolocalisation dans les bâtiments ne fonctionne pas
La géolocalisation est souvent associée à la technologie GPS avec son corollaire, la nécessité de capter les signaux des satellites pour obtenir une position précise. L’exercice est difficile en milieu urbain dense (effet canyon) et encore plus délicat à l’intérieur d’un bâtiment pour la solution Protection Travailleur Isolé.
Deux évolutions technologiques majeures ont permis récemment de franchir une étape importante : la généralisation de la géolocalisation à partir du réseau de l’opérateur sur les smartphones, avec une précision allant de 100 mètres à 2-3 km, et le niveau de performance atteint par les fabricants de composants GPS.
On est donc passé de la question « peut-on géolocaliser un collaborateur en danger ? » à « avec quelle précision peut-on le localiser ? ». Cette évolution prend également tout son sens avec le développement rapide de la géolocalisation indoor (localisation précise à l’intérieur d’un bâtiment avec les objets connectés).
Tous les GPS ne se valent pas
Beaucoup de solutions sur le marché ne donnent aucune information détaillée sur le GPS intégré au PTI DATI alors que les écarts de performance varient d’un coefficient 20 ! Achèteriez-vous un ordinateur sans en connaître le processeur et sa vitesse ? Pour un dispositif pour la Sécurité des Travailleurs Isolés, c’est la même chose.
La caractéristique la plus importante pour un GPS est sa sensibilité, exprimée en dBm. Un GPS ultra-sensible (au-delà de -160 dBm) captera les signaux des satellites même fortement atténués et pourra donc géolocaliser, dans un grand nombre de cas, un collaborateur à l’intérieur d’un bâtiment. Petite remarque, l’échelle est logarithmique, donc un GPS avec une sensibilité de -162 dBm est deux fois plus sensible qu’un autre à -160 dBm.
Attention à l’autonomie
Le GPS est très consommateur en énergie. Pour le vérifier, il suffit d’utiliser la navigation GPS sur un téléphone mobile (GPS allumé en permanence) pour voir que l’autonomie ne dépasse pas quelques heures. C’est la même chose pour un dispositif pour la Sécurité des Travailleurs Isolés avec GPS.
Pourquoi conserver un GPS allumé alors que la géolocalisation n’est utile qu’en cas d’urgence ? Deux raisons :
- La sensibilité réelle dépend du mode d’utilisation : maximale si le GPS est toujours allumée (tracking mode), elle se dégrade fortement dès lors que le GPS est allumé périodiquement (warm start) ou uniquement au moment de l’alerte (cold start).
- Le dispositif PTI Travailleur Isolé peut garder en mémoire les dernières positions GPS connues, ce qui offre une sécurité supplémentaire, lors du déclenchement d’une alerte par un collaborateur dans un bâtiment.
Les meilleures solutions actuellement sur le marché ont une autonomie, GPS allumé, de plus de 30 heures (3x10h = 3 jours de travail).
L’autonomie est en point clé pour l’acceptation par les collaborateurs. C’est aujourd’hui la principale cause de rejet par les utilisateurs qui doivent toujours avoir leur chargeur à portée de main.
Mes conseils pour réussir votre projet Protection Travailleur Isolé
- Préférer une solution pour la Sécurité des Travailleurs Isolés avec un GPS au-delà de -160 dBm et plus de 25 heures d’autonomie
- Testez ses performances en conditions réelles : déclenchement d’alertes à l’intérieur de bâtiment et évaluation de l’autonomie sur plusieurs jours.